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ORION Biographie complète 1975-1980

                                                                ORION

                                           Des origines au premier album

 

Genèse

 

L'origine du groupe coïncide avec la tenue d'une réunion familiale le 2 février 1974. A cette occasion Patrick WYREMBSKI, son cousin Janusz (Jean-Claude) TOKARZ et le cousin de l'épouse de Patrick, Laurent DELENNE, tous trois membres de groupes locaux différents, constatant leurs affinités musicales, décidèrent de créer ensemble un nouveau groupe.

Originaires de Meaux, dans la région Parisienne, Patrick tenait la basse du groupe de rock n'roll SAGA, Laurent assurait le chant et la basse du groupe RAPACE inspiré par GENTLE GIANT, CARAVAN et KING CRIMSON et Janusz (Jean-Claude) officiait aux claviers du groupe de rock décadent ORANGE. Patrick a appris la musique en Pologne qu'il a quitté à l'âge de 14 ans, Laurent a suivi des cours de basse avec Mauro SERRI, musicien réputé de studio et ami de Laurent alors que Janusz (Jean-Claude) est autodidacte. Patrick et Janusz (Jean-Claude) insatisfaits de la musique qu'ils interprétaient dans leur groupe respectifs et désiraient jouer ensemble et développer une musique progressive personnelle. Pour compléter la formation, Laurent fit appel à Franck MAMOSA, guitariste, ayant suivi également des cours de guitare avec Mauro SERRI, et à Michel ROUSSEAUX, batteur, tous trois membres du groupe RAPACE.

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Un répertoire original

 

Le groupe commença à travailler dans un local à Meaux à l'élaboration d'un répertoire original. Même s'il avouait son admiration pour des groupes tels que GENTLE GIANT, KING CRIMSON ou CARAVAN, il voulait construire sa musique, dégagée de toute influence, s'iscrivant plutôt dans la voie musicale tracée par ces fabuleux groupes, celle d'une musique axée sur la recherche, la complexité mélodique et instrumentale, la finesse des arrangements et des couleurs instrumentales, la beauté des climats et des sonorités développées. Dans cette optique, le groupe choisit d'adopter une formule avec deux guitares, claviers, basse, batterie, plusieurs voix et joua sur des sonorités précieuses en recourant à des instruments originaux tels que flûte à bec, bombarde pour donner à sa musique une certaine richesse, une polyphonie intrumentale, une sophistication harmonique, climatique et mélodique. Cette formule correspondait totalement à leur direction musicale et au type d'expression harmonique recherchées. Le groupe adopta le nom d'Orion pour l'image qu'il évoquait, celle d'un chasseur gigantesque tué par Artémis, Dieu Grec de la chasse et qu'il changea en constallation. Il chosit de s'exprimer uniquement en français et Laurent, principal auteur des paroles, des thèmes, écrivit des textes portant sur les problèmes écologiques et la protection de la nature.

Tous amateurs, ils espéraient pouvoir devenir professionnels en s'imposant par la scène. L'époque était alors propice aux groupes progressifs ( ANGE, ATOLL, PULSAR étaient alors en pleine ascension). Le groupe travailla hardemment à l'élaboration de son propre répetoire. L'élaboration des thèmes reposait sur un mélange des différentes idées, esquisses, lignes mélodiques de morceaux apportés par chacun et le thème prenait forme en commun lors des séances de répétitions, chacun intervenant pour donner au thème sa configuration définitive. Peu à peu, les thèmes prirent naissance et un répertoire put être mis en place. Laurent s'imposa comme le leader artistique du groupe, conseillant son orientation musicale.

 

Devant le public

 

Le premier concert d'ORION eut lieu à Meaux, fin 1974, dans une salle des Jeunes de quartier où ORION reçut un accueil enthousiaste du public qui connaissait déjà ses membres. Le répertoire consistait en une quinzaine de compositions. Satisfait de ce premier accueil du public, Patrick se mit à la recherche de concerts et par le biais des réseaux de MJC, des salles de spectacles dans la région parisienne, il réussi à décrocher des concerts réguliers. Le groupe chercha un manager, mais quelques contacts décevants avec des prétendus managers, le décidèrent à gérer lui-même sa carrière. Doté d'un bon matériel qui s'étoffa et s'améliora avec l'apport financier des premier concerts, le groupe acquit une certaine maturité et bientôt donna deux concerts par semaine. De même, il commença à tourner en province et jusqu'en Suisse. En concert, le groupe adoptait une grande sobriété visuelle, sans recourir à un jeu de scène, à des costumes ou à des grimages, cependant il louait parfois un light-show et les techniciens en assurant le fonctionnement, s'imposant ainsi uniquement par sa musique.

 

Remplacement du guitariste-soliste

 

Cependant, fin 1975, Franck MAMOSA suivant des études de pharmacie et manquant de disponibilité, ne pouvait plus participer régulièrement aux séances de répétition, ni assurer certains concerts. Aussi, le groupe dut le remplacer et par connaissance, recruta fin 75 le guitariste Philippe BEDOS, fils de Guy BEDOS ET Sophie DAUMIER, (futur leader du groupe de hard-rock DUROC). Celui-ci répéta avec le groupe 4 mois mais travaillait surtout sur ses compositions. Il effectua quelques concerts avec ORION, notamment en Février 1976.

Pour un concert programmé à Etrechy le 20 mars 1976 les musiciens d'Orion préférèrent demander à Franck d'assurer ce concert. Malgré l'absence de préparation et de répétitions depuis plusieurs mois, celui-ci assura parfaitement cette prestation. Un second guitariste, Patrice BOUDAUT, musicien de studio, ami du groupe et de Jean Michel KAJDAN succéda à Philippe BEDOS mais bien qu'excellent musicien et technicien, ne resta pas dans le groupe, préférant le blues. Les autres musiciens demandèrent à Franck de réintégrer ORION. Ayant terminé ses études de pharmacie, Franck rejoignit la formation.

 

Consécration et premier album.

 

En février 1976, ORION se produisit au tremplin d'or du Golf-Drouot et le 23 Avril, il se classa premier au super tremplin organisé dans ce temple du rock français. Il commença à tourner hors de sa région, se produisant dans plusieurs régions de France, surtout par le biais du circuit des MJC.

Début 1977, ORION ayant rôdé sur scène, amélioré, peaufiné sans cesse ses thèmes, décida, afin de répondre à la demande du public, d'enregistrer un disque. Il entra en contact avec différents maisons de disques, qui se montrèrent réservées et critiques sur le style, la longueur des thèmes et leur manque d'attrait commercial. Après plusieurs échecs, André SORIA un producteur indépendant de Meaux, les mit en contact avec un petit label parisien. Les productions Olivier, monté et dirigé par un ami de Michel SARDOU leur proposa d'enregistrer et de financer un 45 tours. Le groupe sélectionna deux de ses titres les plus anciens « Folie» et « Il faut aimer ou mourir » et enregistra ceux-ci en 24 pistes au studio L.S.B à Paris. Laurent DELENNE conçut le dessin de la pochette et le 45 tours sortit en juillet 1977. Il fut distribué par Sofrason, une filiale de Decca. 5000 à 6000 copies furent vendues.

En septembre 1977, ORION passa à la Fête de l'Humanité. En 1978, le groupe, dépassant le cadre de la banlieue parisienne, commença à tourner en province et se produisit notamment à la fête de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne le 14 mai 1978 face à un public de 10.000 personnes. Satisfait par ces succès scéniques et la bonne vente du 45 tours, le groupe voulut enregistrer un album mais sa compagnie de disques se montrant hésitante, il décida de l'auto-produire. Cette démarche impliquait un gros investissement financier personnel mais leur conférait une totale liberté et indépendance musicale. ORION réserva le studio L.S.B à Paris et enregistra en janvier 1979 le contenu d'un album. Disposant d'un budget réduit, uniquement constitué par leurs fonds personnels et ceux de leurs parents, le groupe ne pouvait retenir le studio que 6 jours. Il répéta donc intensément les thèmes retenus et les mit au point jusqu'à leur parfaite exécution, puis il planifia le programme d'enregistrement pour respecter les délais de studio. Enregistré en 24 pistes sous la direction de l'ingénieur du son Charles B.RAUCHER (ingénieur du son de PINK FLOYD à Pompéi, VANGELIS, FUGAIN, Johny HALLYDAY entre autres) aux conseils judicieux, le groupe resta cloîtré pratiquement jour et nuit dans le studio afin de respecter l'échéance des 6 jours. Il retint ses compositions préférées et les plus mûries. Le groupe conçut lui même sa pochette, faisant un montage avec un fond interstellaire et une imitation de tract avec uniquement les paroles de l'album et deux photos du groupe. Il intitula son album «La nature vit, l'homme lui critique ... » en référence à la teneur des textes et aux thèmes développés. ORION enregistra 10 titres composés en commun mais signés par Laurent pour la Sacem.

Patrick fit la tournée des maisons de disques pour proposer leur enregistrement mais n'essuya que des refus, excepté d'un directeur artistique de Phonogram, qui intéressé, assista à une de leurs répétitions et signa un contrat d'essai de 6 mois. Cependant, jugeant les thèmes trop longs, trop complexes, il voulait orienter le groupe vers une musique plus simple et plus commerciale. Aussi, pour sortir ce nouvel album, ORION chercha à nouveau une maison de distribution. Le label Oxygène accepta de le distribuer et il sortit en mars 1979. Pour fêter cette sortie ORION donna le 30 mars un concert mémorable dans leur ville de Meaux. Cette même année, le groupe poursuivit ses tournées dans toute la France, promouvant ainsi l'album.

Bien accueilli par la presse locale et régionale mais plutôt passé sous silence par la presse spécialisée, malgré quelques placards publicitaires payés par le groupe dans des revues de rock connues (Rock'n'Folk, Rock'en'Stock), l'album fut cependant bien distribué par Oxygène et se vendit à 3000 exemplaires. Cet album présente la musique d'un groupe ayant élaboré un style personnel avec des textes en français. Il propose une musique fusionnant le folk progressif (par les sonorités acoustiques) et le progressif recherché par des arrangements, la richesse de l'instrumentation et la préciosité des sonorités, s'inscrivant ainsi dans ce mouvement des groupes baroques, mêlant folk, rock et baroque, construisant une musique sophistiquée, toute en finesse, en breaks et en rythmes complexes. Un disque plutôt méconnu mais d'une grande qualité. L'album vinyle enregistré en 1979 est devenu un collector très recherché. Sa cote sur le web se situe entre 100 et 500 euros selon la qualité du vinyle. Il a été réédité par MUSEA en 1993 avec une nouvelle pochette de Jean-Jacques KILLIAN et en bonus deux titres issus de leur quarante-cinq tours. Vous pouvez l'acheter et le télécharger sur toutes les plateformes comme : AMAZON, FNAC, iTUNES, DEEZER, SPOTIFY...

 

Changements dans la composition du groupe et séparation.

 

En septembre 1979, arrivée d'un second clavier du groupe Jean-Philippe MAMOSA (le frère de Franck). Michel, le batteur, quittait la formation pour des raisons professionnelles (déménagement dans le sud de la France). Il fut remplacé par Pascal VATIER (ex-Lima) qui était un batteur sans travail à ce moment là. Ce sang neuf insuffla un nouvel élan à ORION mais pour peu de temps. Malgré ces bouleversements et un calendrier chargé, pratiquement un ou deux concerts par semaine, les musiciens d'ORION ont décidé d'enregistrer un nouvel album. En janvier 1980 le groupe entra au studio du Chesnay à Versailles. Ce studio crée par Philippe BESOMBES s'est agrandit et s'appelle Versailles-Station. L'ingénieur du son était Patrick WOINDRICH bassiste à ces heures : ARACHNOID ...BERURIER NOIR … ingénieur du son pour : TELEPHONE, MANO-NEGRA … En février, le groupe commence le mixage d' album alors que toutes les prises de chants n'étaient pas terminées. Des désaccords au sein du groupe mirent un coup d'arrêt au projet en cours. Le dernier concert d'ORION eu lieu en juin 1980.

BIOGRAPHIE ( " Wikipédia " cliquer sur la photo )

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